Herr Professor Cochon, savant émérite, à plus d'une casquette à son arc. Véritable maître Jacques, il court plusieurs lièvres à la fois tout en étant au four et au moulin. Docteur ès chapeaux, il est aussi germaniste, archer, arbalétrier, moliériste, chien de chasse, cuisinier et meunier. C'est un bon vivant qui, du fait de son état porcin, mange tout de même comme un cochon.
Zhū lǎoshī (猪老师) vit actuellement en Chine, dans la province du Jiangxi, comté de Yudu, près de la poste, en face du karaoké de Mme Zhang, dans le lycée ou il travaille en tant que professeur de littérature japonaise de l'ère Taishō tardive (1925-1926). La spécialité du coin est le radis bleu et la balle au panier – l'unique sport pratiqué dans l'établissement scolaire, de cinq heures du matin à onze heure du soir, qu'il vente ou qu'il neige ; boudoum boudoum, sans arrêt.
El professor Cochon est un expatrié guatémaltèque, qui, et c'est bien pratique pour épater la galerie au karaoké de Mme Zhang, couine excellemment en chinois. Son employeur, le mystérieux proviseur invisible, lui a mis dans les pattes Larry-les-Bras-Cassés, grand maître de la désorganisation, qui, si l'on en croit le contrat, est son responsable. Il n'en est en fait rien, Larry-Raconte-des-Craques n'étant responsable de rien, et surtout pas des nombreuses erreurs qu'il commet.
Le professeur Cochon est aussi écrivain de science-fiction. Un mauvais écrivain, il est vrai, mais ce n'est pas ça qui va l'arrêter. À part peut-être la dure réalité. Ouch.