S'éloigner de la Terre, aller visiter le vide interstellaire, que ce soit à bord d'une fusée, d'une goélette cosmique ou d'un Spoutnik, rien de tel pour éprouver l'apesanteur. Il est possible de se rendre là-haut en solitaire, et, pourquoi pas, plutôt que de perdre son temps à faire des cabrioles, y chercher l'âme sœur. Ceci étant dit, à moins d'avoir les instruments adéquats pour sonder l'espace, il y a peu de chance que cette quête aboutisse : la vie est courte dans ce recoin de la galaxie et à part quelques micro-organismes indestructibles en léthargie sur des astéroïdes égarés, rare sont les êtres vivants qui osent s'y aventurer.
Une option plus radicale, si l'on veut rester sur la Terre, sans avoir les pieds dessus, est d'embaucher trois ou quatre octopicides interstellaires, pour ne pas prendre de risque, et de les envoyer trucider les octopodes éthérés en charge de la pesanteur de l'univers, quelque part ; par là, je crois.
Rester trop longtemps en apesanteur fait pousser l'os. Le corps s'allonge ; il devient flasque. On peut ainsi acquérir une certaine vénusté, ce qui est idéal lorsque son but est de trouver l'amour dans le cosmos. Pour mettre toutes les chances de son côté, on peut se procurer un appeau à beau, ou tout simplement faire un appel à belle : « Youhou ! Y a quelqu'un ? ». Une combinaison spatiale bien choisie, et vous voilà sirène au milieu du silence.
Vous mettez ainsi toutes les chances de votre côté pour attirer le héros légendaire Odysseus 13, (Ὀδυσσεύς ιγʹ). Une fois pris dans les filets de votre séduction, il risque fort de tomber amoureux, mais méfiez-vous : c'est un vaurien qui vous laissera tomber à la première occasion. N'hésitez donc pas à le transformer au plus vite en pourceau pour l'empêcher de s'enfuir. C'est tout ce qu'il mérite.
Vous pouvez à présent retourner sur la terre ferme avec votre prise du jour, à bord de votre satellite artificiel soviétique qui spoutnicherra bien ou il spoutnicherra.
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