Le vallon rateur (Procyon lotor) est un animal masqué, ohé ohé, originaire d'Amérique du Nord. Il aime le bal, les insectes et le cinéma d'art et d'essai. Son petit nom latin, qui peut se traduire par « avant-chien laveur », lui a, semble-t-il, été donné en hommage à l'étoile Procyon (Προκύων), dans la constellation du Petit Chien. La période entre chien et loup correspondant à la fin de la journée, on peut en déduire que le chien est un animal du jour, le loup, de la nuit, et le raton laveur du petit matin, soit entre loup et chien.
Le tronc avaleur est un danseur aguerri et un sacré fêtard. Chaque soir, Canicula, impératrice des ratons laveurs, entraîne tout son petit monde dans une farandole endiablée lors des soirées merveilleuses qu'elle préside, ce qui est cocasse vu que la république, elle s'assoit dessus. La fête s'achève en général vers cinq heures du matin, l'heure ou les loups, fourbus, partent se coucher, après une dernière danse : la grande chenille des ratons – soit, si l'étymologie ne nous joue pas de tour, la grande petite chienne de ceux qui ressemblent aux chiens.
Le ton ravaleur a un goût immodéré pour tous les animaux aquatiques de rivière, que nous appellerons hardiment fruits de rivière, pour faire plus court, ce qui nous rallonge le texte d'au moins deux lignes, mais que voulez-vous, pour avoir un texte concis, il faut parfois agir en contradiction avec le but recherché, ce qui n'est pas très malin, nous en convenons. Excellent pêcheur, il est le maître des cours d'eau où il navigue, la casquette vissée sur le crâne, le regard fixant l'horizon, tenant le gouvernail de sa péniche qui glisse sur le fleuve à la vitesse d'un escargot fatigué.