Rosa Luxemburg (Róża Luksemburg) est une militante, socialiste, démocrate, communiste, marxiste, révolutionnaire, internationaliste qui n'a, il faut le dire, pas eu beaucoup de chance : elle est devenue l'ennemie à abattre d'un paquet de zozos, au point d'en mourir, et ce, même après sa mort 1):
Née dans une famille bourgeoise juive et polonaise, elle rencontre la déveine dès le début de sa vie – en plus de subir de plein fouet la bêtise de la société qui lui en veut d'être ce qu'elle est2) : elle devient boiteuse, ce qui entraîne d'autres désagréments lorsque l'on doit vivre dans une société qui n'accepte pas le handicap, et révolutionnaire, ce qui est assez logique, vu comme elle en bave.
Elle doit faire des pieds et des mains pour se sortir de situations compliquées qu'elle n'a pas voulues. Elle parvient pourtant à s'installer en Allemagne ou elle va découvrir d'autres ennemis, et la prison, ce qui n'est pas franchement folichon. Quand la guerre advient, elle n'hésite pas à dire que c'est inadmissible. Ce qui, vu d'ici, plusieurs décennies après la Der des Ders, est assez sensé, mais ses opposants, bêtes à manger du foin et va-t-en-guerre comme pas deux, s'offusquent, en plus de se multiplier.
Mais la guigne ne s’arrête pas là ! Non, non, non ! La révolution russe (русская революция) entamée, Vladimir Ilitch Lénine (Влади́мир Ильи́ч Ленин) commence à faire n'importe quoi. Rosa s'indigne et, corollaire de cette saine colère, ses contradicteurs, fins comme Gribouille, prennent la mouche. Ses ennemis, trop nombreux, finissent, hélas, par l'occire. Enfin, une poignée d'entre eux.
Joseph Staline (იოსებ სტალინი), qui est loin d'être le dernier pour ce qui est de manger de l'avoine, sachant qu'il a une réputation de tocard à tenir, décide de la frapper de damnatio memoriæ plusieurs années après sa mort. La réputation d'incompétence du moustachu est sauve, la réputation, tout court, de Rosa Luxemburg aussi, par la même occasion.