Summum du luxe moderne (au Moyen Âge européen), le faudesteuil se veut confortable et si possible pliable (d'où le nom, me soufflent à l'oreille les germanisants spécialistes des royaumes Francs). Il l'est rarement, preuve que l'étymologie ne gouverne pas notre réalité.
Sa fonction première, à cet artefact, tout comme la Sitzmachine, qui, non seulement s'en inspire, mais en profite pour donner la réponse dans son nom, est de fournir un siège à la personne qui veut s'asseoir dessus. Tout ça, c'est très joli, mais cette tautologie, à bien y réfléchir, n'explique rien (fait inhérent à une tautologie, d'ailleurs, et donc truisme en lui-même).
Approchons-nous d'avantage de la clarté descriptive. Allons vers la lumière du savoir, battons nos ailes d'insectes hypnotisés sans craindre la mort : le faudesteuil est un objet où l'on pose ses fesses. On plie les jambes pour atteindre l'objet 1) et on expire bruyamment pour exprimer son contentement. Ce siège a donc pour but premier de permettre cette action. Sans lui, on serait sur le sol et l’élégance du mouvement serait perdue.
Le but second est, à n'en pas douter, le repos : du corps, de l'esprit, du postérieur. Soit.
Le but troisième est de donner de la prestance. Il en jette. L'observateur voit bien que la personne qui s'assoit dessus ne s'assied pas comme n'importe qui et inversement, selon votre situation géographique, sociale et culturelle (nous en sommes tous là).