Les glandes sudoripares

Les glandes sudoripares sont des excroissances organiques méridionales (par exemple, les amygdales montpelliérains, ou les hypophyses niçoises) à ne pas confondre avec la bouillabaisse.

Les glandes sudoripares sont nombreuses, et c'est pour cette raison que le pluriel est utilisé lorsqu'elles sont nommées. Ceci explique la difficulté de certains, peu éduqués et mal élevés, à savoir s'il s'agit d'un masculin ou d'un féminin. Dans le doute, le féminin est appliqué, ben oui, et ça tombe bien puisque c'est ce que les grammairiens avaient décidés, il y a de cela plusieurs centaines d'années. Les grammairiens sont des gens comme on en fait plus. N'oublions jamais que leur mainmise sur le langage fut le résultat de durs conflits meurtriers et plein de faits d'armes assez éclatants, en particulier lors de la fameuse bataille du champ lexical quelque part en Moselle. Les grammairiens luttèrent des années durant, secondés par une armée de scribes sanguinaires et lubriques contre l'oppresseur dont je tairais le nom pour ne pas nuire à l'honneur de sa famille.

Les glandes sudoripares, elles, toutes féminines qu'elles soient, ont connues ces moments tragiques, terrées au plus profond de la chair des vaincus, des vainqueurs et des spectateurs oisifs.

La sueur, comme le soleil, habite dans le sud. Ouest ou est, personne ne saurait dire sans raconter de fariboles. Mais dans le midi, ça, tout le monde est d'accord. Pour preuve, le bûcheron canadien ne sue pas, tout comme l'Inuit. Je triche un peu sachant qu'il s'agit de la même personne, un certain Enoki Arvaluk, véritable force de la nature et père de huit enfants dont nous ne parlerons pas car cela contredirait tout ce qui vient d'être dit et amènerait une digression dont la pertinence est plus que discutable.