Quelque part, ça n'est pas forcément ailleurs, mais ça peut être dans les parages. Tout dépend d'où l'on zone. Quand on a des baskets un peu trop grandes pour les pieds qu'on y loge, il faut bien les user en traînant ses guêtres sur le bitume, le macadam, les revêtements urbains de toutes sortes, spécialement conçus pour adapter la ville à l'automobile, allez savoir pourquoi.
Quand on est quelque part, on s'en rend tout de suite compte. Là où on marque un temps d'arrêt, c'est quand on se retrouve nulle part, avec tous les côtés négatifs qu'impliquent une telle perte de repères. Chercher à se rendre quelque part, c'est souvent un bon indice qu'on a de la suite dans les idées. Errer au hasard, zoner comme un piéton dans les avenues de la vie, c'est souvent signe qu'on marche à côté de ses pompes.
Mise à part la grande variété de lieux qu'on peut raisonnablement inclure sous la vaste bannière appelée « quelque part », force est de constater que si tout le monde se trouvait quelque part, on finirait par y manquer de place. Ou alors, c'est 'achement grand. Ou rudement chic. Ou total décadent, allez savoir.