Malgré une coquille récurrente, le gargarisme désigne bel et bien la passion à laquelle s'adonnent les aficionados du grand cosmonaute soviétique (oh, la belle tautologie) Youri Gagarine, de son vrai nom. Lorsqu'ils se gargarisent, émettant un bruit de cataracte au fond de leur gosier, les gargaristes reproduisent, consciemment ou inconsciemment, voire les deux s'ils sont très forts, le bruit des rayons cosmiques perçus par l'illustre voyageur du vide lors de son expédition au-dehors, la première du genre, celle qui reste gravée dans toutes les mémoires. Oui, là, juste à côté du centre cérébral dédié à stocker les discours de présidents auvergnats.
Le plat national russe, depuis les exploits de Youri, est la margarine (mot formé sur le préfixe gustatif Ma, qui comme tous les préfixes gustatifs, a mordu à belles dents dans le radical suffixé, Gargarine, du nom d'un célèbre cosmonaute russe – Toth au logis – malgré une coquille persistante).