La réintroduction du mime en Alberta

Animal craintif, le mime (Rigolus Marcellus), à l'inverse de son cousin, le redoutable clown (Rigolus petiselephantus), est en voie de disparition dans nos contrées et a même totalement déserté certaines régions du globe, comme le grand Nord canadien. Ressemblant à s'y méprendre à son nuisible parent, le mime subit de plein fouet la campagne de déclownisation du monde habité.

Pourtant, il est une pièce maitresse de l'écosystème et s'il disparaît totalement alors c'en est fait de nous. Plus proche de nos contrées, la sous-espèce mime Marceau (Rigolus Marcellus Imperator) ne compte d'ailleurs plus qu'un seul individu, bien malheureux dans son costume de triste sir. Loin de remettre en question les bienfaits d'une déclownisation intensive, le gouvernement canadien a tenté il y a quelques temps de réintroduire le mime dans la province de l'Alberta.

C'est bien courageux de sa part. Si l'expérience s'avère concluante, il est même suggéré, par certains scientifique de réputation internationale, de réintroduire les beatniks (bongo beretus) à l'ouest des Rocheuses. La froideur de l'hiver empêchera-t-elle au mime de pleinement s'épanouir ? Seul l'avenir nous le dira.

Afin de promouvoir cette reconquête des grands espaces par les agaçants silencieux, comme aimait à les nommer le grand poète décadent Félix Mayol, une campagne de sensibilisation a été lancée en direction des cadres dynamiques, supérieurs, athlétiques et moustachus. Ces derniers ont d'ailleurs positivement réagi en troquant leur costumes cravates et chapeaux pour d'élégants foulards rouges, maillots à rayures bleu et blanc et bérets.