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A

A comme Antécédent tragique

Ah oui ! La tragédie ! Le destin funeste de mes contemporains et quelque chose qui m’a toujours ravi. J’avoue prendre un malin plaisir à les savoir malheureux. Je suis un mauvais homme. Fouettez-moi, si vous le voulez. « L’avant vaut mieux que l’après », disait Cicéron. Ou Ovide dans ses contemplations. À moins que ce ne soit Chateaubriand. Qu’importe.

L’Hugo Victor, pâle scribouillard porté aux nues par l’intelligentsia à queue-de-pie, n’a-t-il pas écrit, quelque part, que la fin tragique n’est rien face à l’origine du drame ? Non. Il ne l’a pas dit. Moi, si !

A comme Arithmétique

La science des chiffres n’est pas mon fort, je l’avoue. Tracer des courbes éthérées dans l’abstrait, ça, je sais mieux faire. Déblatérer pour ne rien dire, oui, je suis passé maître en ce domaine. Mais revenons à nos moutons : l’arithmétique, c’est la science de l’impénétrable, de l’hermétique imperceptible. C’est aussi, admettons-le, l’outil primordial du grand Architecte d’en-haut, grand mystificateur infanticide…

A comme Alpin

Mais laissez-moi finir nom de nom ! Je disais donc : l’arithmétique est une montagne, située dans l’Hindoukoutch, entre le Mont Roux et le Mont Brisou et… mais je m’empatouille dans le confus.

Alpin, oui… Hmm… Alpin… De ce côté du vieux continent, les Alpes semblent infranchissables. De l’autre côté aussi sans doute. Je ne sais pas, je n’y suis jamais allé. Hannibal, cornac de l’impossible, les traversa pourtant, à dos de Mastodonte, et parvint à Rome les poches pleines de chocolat helvète et trois montres à chaque poignée. Lui en parlerait mieux que moi. Il saurait vous vendre le produit, lui.

A comme Acarien

Acarien. Vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller ma chère amie ! Que dire à propos de ces petits animaux, témoins de mes nuits et habitants de mon fromage ? Qu’ils m’indiffèrent ? Hmm… Je n’en suis pas si sûr. Le monde vivant est un mystère pour moi. L’ingéniosité des pluricellulaires, doté de sapience ou non, nous nous hasarderons sur cette notion plus tard, me fascine. Je suis fasciné, là, paf, en pleine poire. Les bactéries aussi, quoique dans une moindre mesure. Les virus, oui, ah oui !

En Acadie naissent les Acariens, vauriens acariâtres au demeurant ; les Acadiens aussi. Et je me désole de votre choix, ma jeune amie, lorsque me revient en mémoire tout ce qui a put être dit de ce peuple fier et immensément noble. L’Acadie ne peut-être décrite en quelques lignes. Charles Boisdeteck, chanteur populaire québécois à la voix éraillée, l’a fait. Et je profite de l’occasion pour pousser la chansonnette :

Acadie, quel beau pays…
Acadie, où j’ai grandi…