Les koalas sont, à n'en pas douter, de petits animaux charmants. Leur régime habituel, riche en sulfures saturés et amino-acides cuivrés, est essentiellement composé d'eucalyptus. Tordant le cou à la théorie scientifique admise jusqu'alors, il a été prouvé il y a peu que les koalas se permettent parfois de faire entorse à la règle, en particulier lors des fêtes de printemps, soit du 23 au 26 mars inclus, en se goinfrant de fourmis au miel, arrosées copieusement de jus de coco. Fini donc l'idée que ce petit animal ne boit jamais ; il boit, et à s'en faire péter la panse. Car n'oublions jamais que bien que marsupial, le koala est un descendant lointain des camélidés nains (20 cm au garrot) du Crétacé ; sa bosse gracieuse — a-t-on jamais entendu dire qu'un koala avait une bosse disgracieuse ? — peut contenir suffisamment de jus de coco pour tenir un an dans le désert de Gobi et trois dans les Cornouailles. Il arrive, même aux meilleurs, de confondre le Megakoala du Tertiaire (5,3 m au garrot), paisible et toujours joyeux, avec les dangereux paresseux géants de six mètres qui furent utilisés jusqu'au XVe siècle par la Horde d'or (jusqu'en 1426 pour être précis, le temps de mettre en place un syndicat et de faire valoir leurs droits).