À peine commençons-nous cet article que nous nous trouvons déjà devant un problème de taille : ce qui va suivre sera-t-il vrai, ou non ? Quel crédit accorder à cet écrit ? Tranchons immédiatement le nœud gordien — schlack : tout est vrai ; faites-moi confiance !
Le mensonge complexifie la relation entre les personnes. D'un point de vue pratique, il s'agit d'un catalyseur : pain béni pour les dramaturge, le bobard donne du rythme à l'action, il modifie la donne, il rebat les cartes, hop, hop, ou se trouve-t-il ? Au milieu ? Eh non ! Encore perdu !
On peut, sans aucun doute possible, faire remonter aux temps anciens l'origine du mensonge. Faute de sources disponibles, prenons comme référence le début du langage et ajoutons-y une période plus ou moins longue ; je vous laisse choisir. C'est très précisément à cette date-là que le premier mensonge fut prononcé, par la personne qui deviendra pour l'humanité entière, une déception. Elle aurait mieux fait de rester couchée. Appelons-la Larry-les-Gros-Bobards et mettons-lui un bonnet d'âne.
Par un subtil jeu de dupes, la parole se détacha alors de la réalité qu'elle était censée décrire et permit à Larry-les-Gros-Bobards de dire ce qui n'est pas, créant par là même le fait religieux — le bonnet d'âne devenant, de facto, le premier couvre-chef permettant de reconnaître le prêtre du laïc ; l'utilité de cet attribut fit qu'il devint la norme. Un peu plus tard, une météorite tomba au milieu du camp de chasseurs-cueilleurs : la première religion était née !
Comme le sujet est vaste, telle la steppe où paissent les vieux chameaux de Zoroastre ((Zaraϑuštra), deux choix s'offrent à nous : faire une longue démonstration, avec digressions en pagailles, lignes de raisonnement menant à une impasse et citations tronquées, ou nous arrêter là. Hum… laissez-moi réfléchir… Allez ! Va pour la démonstration !
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