La colombe

La colombe est la fourmi. À l'identique.

Ceci étant dit, il n'y a rien de plus amical qu'une colombe, preuve en est du symbolisme qui l'auréole, en Occident en tout cas. Elle est l'agneau sacrifié sur l'autel de la bonne entente pacifique, ce qui lui fait de belles jambes nous en conviendrons, et pas plus tard que tout de suite. Convenons donc, soit de façon précise et étymologiquement sensée, venons avec. Avec l'animal sous le bras ? Sans doute, les voies du latin gaulois abâtardi par les ans sont impénétrables. Pour preuve la totale inimitié du grand explorateur Cristoforo Colombo (ක්‍රිස්ටෝෆර් කොළොම්බස් écririons-nous en cinghalais si nous en étions capable) vis-à-vis de son homonyme emplumé, qu'il n'aimait que préparé avec des épices d'Inde, sous-continent mystérieux qu'il avait découvert peu de temps auparavant mais au mauvais endroit.

Tout comme un Alexandre pleurant la mort de son Bucéphale, Cristóbal Colón voulant noyer le chagrin né de la perte de son perroquet borgne, Duodenum qu'il s'appelait le pauvre, décida de fonder une ville sur le lieu de sa mort, soit sur le pont de la Santa Maria ce qui n'alla pas sans poser quelques problèmes. C'est là que les fourmis intervinrent, hop, suivez le fil de ma pensée. Christopher Columbus devint aussitôt après le premier souverain du minuscule état-cité formique de Duodena qu'il dirigea d'une main de fer et d'un petit bâton pendant cinq heures, le temps de pécher suffisamment de colombe pour accompagner un colombo de fourmi, spécialité du chef. Les malheureuses créatures se trouvaient elles aussi au mauvais endroit. Errare humanum est, perseverare avium, comme l'a dit un jour un ornithologue plein de bon sens.